« J’ai envie que le volley-ball continue à exister en Martinique ; la fédération sera à vos côtés durant cette prochaine période qui s’annonce très difficile » tente de rassurer le président de la Fédération Française de Volley-Ball devant des dirigeants médusés. Eric Tanguy vient de faire le point sur la situation de la ligue de Martinique après la révocation du comité directeur par la fédération début octobre. Cette décision avait été prise parce que le comité présidé par Ronald Régna depuis 2016 n’avait pas tenu d’assemblée générale depuis 3 ans. Par ailleurs, la fédération n’avait reçu aucun document concernant les finances de la ligue mais, elle avait tout de même donné des subventions jusqu’en 2022. Après la révocation, la fédération a reçu les documents du cabinet comptable et le président de l’instance de tutelle a informé les dirigeants que la ligue avait près de 48 000 euros de dépenses sans justificatifs depuis 2018.

Mais, ce n’est pas tout. Les dirigeants apprennent que depuis 2018, la salariée de la ligue n’est pas déclarée ; les dettes sociales s’élèveraient, pénalités comprises, à près de 150 000 euros ! « C’est ce que je trouve le plus grave et je pense que c’est de l’inconscience » déplore Eric Tanguy. « Tout ces éléments confortent la décision que nous avons prises quant à la révocation du comité directeur. Je ferai le point avec le cabinet comptable pour déjà voir ce qui est possible de faire par rapport à cette salariée » poursuit le président de la FFVB. Dans l’immédiat, le président de la fédération suggère qu’il n’y ait pas encore d’assemblée élective et que le comité de gestion mis en place poursuive sa mission. Après discussion avec le cabinet comptable, il avisera de la suite à donner à cette situation. Les tribunaux seront sans doute saisis.

Dans ce contexte morose, l’activité volley reprend le chemin des terrains ce week-end.