Stefan Bennett inscrit son nom au palmarès d'un tour cycliste de Martinique 2024 qui a tenu le public en haleine jusqu'au bout. Le sociétaire de la JC 231 remporte la compétition avec 7 secondes d'avance sur le Guadeloupéen Damien Urcel. Nous avons rencontré quelques uns des acteurs.
Est-ce que la déception prédomine après ce final où vous auriez pu peut-être espérer la victoire finale ?
Jules Chatelon : Ouais, c’est sûr qu’on reste un peu sur la déception de la journée même si déception est un grand mot. Mais si je fais le bilan de l’intégralité de mon tour ; j’ai porté plein de maillots, j’ai eu 2 victoires d’étapes. Je ne pouvais pas espérer mieux. C’est top. Il va falloir profiter et redescendre un peu, comprendre ce qui m’est arrivée. Je vais surtout savourer car, c’est bien de finir 3ème du général après mon début de saison où j’ai eu beaucoup de blessures.
Comment s’est passée cette dernière étape ?
J.C : Urcel est parti sur la nationale et, si je voulais jouer gagnant, il fallait que je fasse le pari de laisser travailler Bennett pour pouvoir le contrer à la fin pour reprendre une minute. Même si je ne revenais pas sur Urcel, il suffisait d’une minute. C’est ce que j’ai tenté. Cela n’a pas marché mais, j’ai essayé.
Quel est votre sentiment après cette dernière étape où vous échouez de peu avec Damien Urcel ?
Franck Duro : Cela fait mal. Nous avions fixé l’objectif de gagner ce tour de Martinique. On perd pour 7 secondes. On a tout donné aujourd’hui. Nous avions toute la caravane contre nous. Nous avons voulu créer des choses et c’est ce que nous avons fait. Nous voulions avoir un duel Damien (Urcel) et Bennett à la fin mais, il y avait Bennett plus la caravane ; c’est normal. On va revenir.
Cela fait longtemps qu’on n’avait pas eu une sélection de Guadeloupe aussi forte collectivement.
F.D : Bon vous savez il y a un travail qui est fait. Je suis là pour manager. Je fais mon maximum pour ces garçons ; j’ai dit que je viens avec une grosse équipe et c’est ce que j’ai fait. Pour moi, on n’a pas perdu. Il y a eu un vainqueur mais, on a démontré que la Guadeloupe était belle et bien présente. Sans ce genre de manœuvre, le vainqueur de la compétition aurait été Damien Urcel. Je laisse les gens juger. De note côté, nous savons que nous avons été forts et nous allons revenir.
Vous avez moins en vue cette année, la forme n’était-elle pas au rendez-vous ou la compétition était-elle plus difficile ?
Raphael Clemencio : Les 2. Le niveau était bon et c’était très bien puisque nous étions là pour la compétition. C’était très cool. Je suis très fier de l’équipe ; nous avons montré de bonnes choses. Aujourd’hui, Nicola (Schleuniger) termine 2e de la dernière étape. Nous avons aussi fait un bon travail d’équipe pour garder le maillot bleu. C’est ce qui compte. L’an dernier, l’équipe a travaillé pour moi ; maintenant, c’est à moi de montrer que je suis là pour eux.
Ce tour est magnifique. J’aimerais bien rester ici. La météo est parfois difficile mais, c’est bien pour rouler.
A la fin de ce tour, on a l’impression que votre forme aurait été encore meilleure s’il y avait 2 ou 3 jours supplémentaires.
EMCM : Honnêtement, vu mon état de mon forme actuelle, je pense que s’il y avait quelques jours de plus, j’aurais vraiment pu faire quelque chose de bien. O aurait pu retrouver le Eddy-Michel de l’année dernière mais, la forme est venue un peu tard. J’étais aussi marqué de partout au début du tour ; je n’avais pas la facilité de sortie. Mais, je me suis fait plaisir ; l’équipe aussi avec les sponsors Team Boulogne Yang-Ting et Gedimat Martinique. Merci à tous mes coéquipiers qui étaient là pour moi. Nous remettrons cela l’année prochaine.
Cette dernière étape a rappelé celle de l’an dernier. Vous étiez à l’avant ; comment cela s’est-il passé ?
EMCM : Il y avait quelques cadors à l’avant avec Damien Urcel et Thomasson. Pour moi, je n’aurais pas pu faire comme l’année dernière. J’avais les jambes. La tactique de la Guadeloupe n’est pas passée. Je termine 3e de l’étape et 7e au général, 1e Martiniquais, cela me fait plaisir.
On a l’impression que ce tour 2024 vous a un peu redonner goût.
EMCM : C’est vrai. La saison n’est pas terminée. Il y a le tour de Guadeloupe, le tour de Guyane, les championnats de la Caraïbe. Il y a de quoi se faire plaisir. Au final, je suis satisfait de mes sensations, surtout sur la fin. Je me suis fait plaisir et, c’est vrai qu’avec 2 jours de plus, j’aurais peut-être retrouvé la 1e marche de ce tour dont le niveau était très élevé avec notamment la Guadeloupe et Martigues,
Que ressent-tu après cette victoire ?
Stefan Bennett : La victoire est belle et fait plaisir. C’est pour cela qu’on fait du sport. C’est pour cela que je fais du sport depuis que je suis tout petit. Je remercie le club, les sponsors ; chaque personne, toutes ces petites mains qui permettent ces résultats. Merci à la Guadeloupe pour l’adversité ; c’est aussi grâce à eux qu’il y a eu une belle course. Cela aurait pu pencher en leur faveur. Merci à tout le monde. Hier (contre la montre) et aujourd’hui, cela me fait 42 victoires en élite, je suis assez fier de cela. J’avais comme objectif de gagner le tour de Martinique cette année, c’est fait.
Avez-vous douté à un moment de cette dernière étape ?
SB : Je suis quelqu’un d’assez froid donc je n’ai pas douté. Je savais que tout le monde allait donner le maximum. L’écart était mince donc il y a eu un petit moment de questionnement mais, tant qu’on donne le maximum il n’y a pas de soucis.
Quelle sera la suite ?
SB : Je vais me reposer, récupérer et profiter de mes proches. Ensuite, je vais me préparer de nouveau pour le tour de Guadeloupe qui est dans un mois et demi. Ce ne sera peut-être pas pour moi, on va voir comment on va monter l’équipe. Ce serait bien qu’avec le comité de Martinique, on fasse un beau tour de Guadeloupe.
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